LE NECTAR DES DIEUX

le 02 August 2017 - Autour du chocolat

D’abord boisson sacrée et aphrodisiaque chez les anciens peuples du Mexique, puis un remède au Moyen-âge, le chocolat est aujourd’hui un produit unanimement apprécié. Son histoire est une longue série de découvertes et d’améliorations qui nous mènent tout droit aux délicieuses friandises du chocolatier français CÉMOI dont nous raffolons tous.

Au Xe siècle, les Toltèques, peuple indien du Mexique, cultivaient déjà le cacaoyer. Ils broyaient et rôtissaient les fèves de cacao en y ajoutant des épices, du miel et de l’eau. Ce breuvage était leur boisson sacrée.
Les Toltèques étaient riches mais la plus grande de leurs richesses était le cacaoyer.

Vers 1325, les Aztèques qui dominaient le Mexique, utilisaient le cacahualt, la fève de cacao, comme monnaie. Le sac de 8 000 fèves était l’unité monétaire : le xiquipilli.

En 1519, le conquistador espagnol Cortés, qui détruisit l’Empire Aztèque et devint gouverneur-général de la Nouvelle Espagne en 1522, se fit servir du cacao et s’empressa d’en informer en ces termes Charles Quint, roi de Castille : « Nous avons découvert un nouveau remède. Il suffit d’en boire une coupe pour être tout ragaillardi et se sentir capable de fournir un effort toute la journée, même sans manger… ».

Lorsque Cortés s’empara du fameux trésor du Roi des Aztèques, outre l’or et les pierres précieuses, furent mis à jour 25 000 quintaux de cacahualt, la monnaie cacao. Ce cacao, ramené en Espagne, fut confié aux moines qui conservèrent le privilège de la fabrication du chocolat.

Mais en 1606, on ne sait par quel passe-droit, le florentin Carlette en rapporta le secret en Italie et l’usage du chocolat se répandit aussi en Flandres et en Allemagne.

Le goût de consommer cette nouvelle boisson sera transmis à la Cour de France par le Roi Philippe III d’Espagne, qui donna en 1615 sa fille Anne d’Autriche en mariage à Louis XIII, roi de France. Le frère du cardinal de Richelieu, Alphonse, prenait du chocolat, disait-il : « pour modérer les vapeurs de sa rate et lutter contre la colère et la mauvaise humeur ».

Mais la fabrication et la vente du chocolat restent une faveur accordée par le Roi. Ce n’est qu’en 1693 que tombe le privilège et que la vulgarisation en sera développée.

En 1687, le médecin Nicolas de Blégay recommandait le chocolat contre « les maux d’estomac, les fièvres, les maladies nerveuses et les épanchements biliaires ».